Plaidoirie pour le cynisme
Aimant à regarder la Vie d'un oeil savoureusement moqueur et commentant nombre de ses côtés avec une pointe de cynisme ma foi un peu plus que taquin, voilà que l'on m'accuse d'être de ces personnes que l'incapacité permanente à s'amuser - caractéristique de l'adulte lambda pour ne pas dire stéréotypé - a rendu aigri et sans saveur.
Mesdames et messieurs les jurés, je me permets de prendre cette allure des plus grandiloquentes et ma foi sans doute quelque peu théâtrale pour user de mes droits et hurler ouvertement, tel le supporter enfoncé dans son divan devant son écran TV qui lui retransmet un quelconque match de football, que je conteste allègrement et volontiers avec une vigueur et sans vergogne ces accusations diffamantes et après tout pourquoi pas affamantes pour un scrupuleux défenseur de la justice de mon cru, et, pour une personne telle que moi qui se nourrit de justice, ces accusations sont aussi affamantes qu'un journal télévisé pour celui qui se nourrit d'informations.
Aussi je prête serment devant les hommes, quoi que j'eus été plus à l'aise devant mon assiette, et affirme autant que confirme que ce cynisme sans doute antisocial est l'expression de ma plus joviale et infantile joie de vivre, et non pas celle de l'aigrissement tel qu'il peut se matérialiser chez le vil et infâme raciste qui trie les humains à la couleur comme les Dragibus de Haribo.